Les munitions

 

Les éléments constituants une cartouche de chasse 

 

 

Les éléments constituants une cartouche pour arme rayée

 

 

La douille

 

La douille se compose d'un étui en carton ou en plastique, d'un culot en laiton ou en acier laitonné, dont la hauteur varie de 7,5 mm à 16 mm, d'un renfort intérieur en tôle, destiné à arrêter le carton placé sur la poudre.

Un rouleau de papier ou de plastique rend solidaires ces différents éléments, tout en renforçant le fond de la douille, où l'amorçage rentre à frottement dur. La douille à petit culot n'a pas de renfort intérieur.

 

 

L'amorce

 

L'amorce est un petit disque qui est placé dans l'étui d'amorce ou anneau annulaire dans la tête de la cartouche.  Elle est composée d'une structure en cuivre mou, avec du matériel explosif à l'intérieur.  Lorsque l'amorce est frappée, ce matériel explosif éclate et envoie une flamme à la charge de poudre par l'intermédiaire du ou des évents situés à l'intérieur de la douille.  Cela allume la poudre et produit les gaz chauds qui propulsent le projectile dans sa course.

 

La bourre 

 

Les bourres, placées entre la poudre et les plombs, ont pour but de transmettre aux plombs la poussée des gaz de la poudre, tout en formant un tampon élastique au début du mouvement, afin de réduire la pression et la déformation des plombs.

Les bourres doivent empêcher complètement les gaz de la poudre de pénétrer dans les plombs.

La bourre la plus employée dans tous les pays est la bourre en feutre, encollée et graissée sur son diamètre extérieur.

Il existe aussi des bourres de remplissage, dont l'épaisseur varie de 3 à 5 mm; elles sont en papier ou en feutre sec ou graissé et n'ont aucune influence sur le rendement de la cartouche.

Enfin, avec le développement pour tous usages des matières plastiques, ces dernières ont aussi envahi le domaine des cartouches, en commençant par les douilles pour aboutir aux obturateurs et bourres.

Les obturateurs, placés derrière la bourre (côté poudre), sont constitués par une coupelle aux lèvres souples assurant une obturation totale contre les infiltrations des gaz de combustion. Ils permettent une diminution de la charge de poudre et évitent les plombs agglomérés par fusion.

Mais la grande nouveauté a été l'apparition des bourres à jupe et à godet, la jupe arrière formant obturateur et le godet avant contenant la charge de plombs, évitant leur frottement et usure contre les parois du canon et assurant de la sorte une amélioration du groupement.

La poudre

La poudre de fusil, ou tout simplement poudre, est déposée dans l'étui de la cartouche.  La poudre est le propulsif du projectile.  La poudre n'explose pas , mais brûle très rapidement.  Cette combustion produit des gaz chauds qui prennent de l'expansion dans la douille.  Ces gaz en expansion propulsent le projectile à partir du collet de la cartouche et le font passer à l'intérieur du canon.  La pression à l'intérieur de la douille, combinée avec l'intense chaleur, scelle la douille dans la chambre de l'arme, prévenant l'expansion des gaz par la culasse.

Il y a beaucoup de types de poudre différents.  Elles sont habituellement décrites par la forme de leurs grains.  Ils peuvent être sphérique, en bâtonnet ou en flocons.  Les différentes poudres ont des taux de combustion uniques et, lorsque chargées avec des quantités égales de différents types, produisent des pressions à l'intérieur de la chambre qui peuvent varier grandement.

La poudre noire n'est plus employée que dans les anciens fusils et pour le chargement des répliques d'armes anciennes.

Autrefois, le chargement des cartouches par les chasseurs était beaucoup pratiqué en France. Aujourd'hui, cette pratique a pour ainsi dire disparu. La cause en est certainement que le prix des cartouches industrielles, fabriquées sur des machines automatiques à grande production, est devenu inférieur au prix des cartouches faites soi-même. Il n'est pour s'en convaincre que de comparer les prix des composants de rechargement, dans un catalogue, avec les prix de certaines cartouches bon marché.

Le plomb

Le mode de fabrication du plomb est le suivant : on verse du plomb fondu dans une passoire placée à 40 m au-dessus d'une cuve remplie d'eau; la solidification des gouttes commence pendant leur chute et se termine au contact de l'eau.

Les grains recueillis sont de diamètres différents; ils sont triés mécaniquement et roulés ensuite, pour obtenir le lustrage, dans des cylindres contenant de la plombagine. Il y a 2 espèces de plomb de chasse : plomb doux et le plomb durci. Ce dernier est obtenu en ajoutant au plomb un faible pourcentage d'antimoine. Le plomb doux se déforme très vite et n'est pas à conseiller.

Le numérotage des plombs n'étant pas normalisé en France, certains fabricants continuent à avoir leur propre numération. La plupart ont toutefois adopté la série millimétrique où l'écart entre deux numéros est de un quart de millimètre. Le plomb moyen, qui est le no 5, a 3 mm de diamètre.

Le plomb disco, obtenu par un léger écrasement des grains de plomb, donne une dispersion plus grande que le plomb normal. Le plomb cubique présente les mêmes avantages.